
Un roman : c’est un miroir qu’on promène le long d’un chemin. - SAINT RÉAL. (Stendhal, Le Rouge et le Noir)
(≈ 525 - 456 av. J.-C.)
Quelques éléments biographiques
Natif d’Éleusis, il combat à Marathon et Salamine. Il écrit environ 90 pièces de théâtre, dont il ne reste aujourd’hui que 7 tragédies et des fragments ; il remporte au moins treize victoires aux concours de tragédies. Son théâtre reste très simple (même s’il innove en introduisant un second acteur sur scène), poétique (il accorde une grande place au chœur et aux images fortes) et reflète l’essence du tragique à travers une fatalité à la fois cruelle et juste.
Son œuvre
– Les Perses (Πέρσαι [Persai] en grec) : le sujet est contemporain et aborde la défaite de Xerxès à Salamine. Pièce représentée en 472.
– Les Sept contre Thèbes (Ἑπτὰ ἐπὶ Θήϐας [Hepta epi Thêbas] en grec) : tragédie consacrée à la lutte fratricide entre Étéocle et Polynice (accompagné de six rois venus l’aider à reprendre la ville de Thèbes). Pièce représentée en 467.
– Les Suppliantes (Ἱκέτιδες [Hiketides] en grec) met en scène les Danaïdes poursuivies par leurs futurs époux. Pièce représentée peut-être vers 463.
– Agamemnon (Ἀγαμέμνων [Agamemnôn] en grec), première tragédie de la seule trilogie conservée. Elle relate le retour vers Argos d’Agamemnon, chef de l’expédition grecque vers Troie, en compagnie de sa captive troyenne, la devineresse Cassandre, et leur assassinat par Clytemnestre (et Égisthe) à leur arrivée. C’est la plus longue des pièces conservées (1673 vers, soit 600 de plus que les autres). Trilogie représentée en 458.
– Les Choéphores (Χοηφόροι [Khoêphoroi] en grec), deuxième tragédie de la seule trilogie conservée. La pi&eagrave;ce rapporte le retour à Argos du fils d’Agamemnon, Oreste, qui, avoir été reconnu par sa sœur Électre, venge son père en tuant Clytemnestre et son amant Égisthe. Le chœur des choéphores (porteuses de libations en l’honneur d’Agamemnon) donne son nom à la tragédie. Trilogie représentée en 458.
– Les Euménides (Εὐμενίδες [Eumenides] en grec), troisième tragédie de la seule trilogie conservée. Oreste est poursuivi par les Érinyes (pour le meurtre de sa mère) et se réfugie à Athènes. Il y est absous et les Érinyes deviennent « bienveillantes » (c’est le sens du mot eumenides). Trilogie représentée en 458.
– Prométhée enchaîné (Προμηθεὺς δεσμώτης [Promêtheus desmôtês] en grec) : l’action renvoie au mythe de Prométhée, enchaîné sur un rocher sur ordre de Zeus, pour avoir donné le feu aux hommes. Pièce représentée peut-être vers 457-456.
Autres auteurs grecs :