
La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue, c’est la littérature. (Proust, Le Temps retrouvé)
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La poésie.
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Le nom « poésie » .
L’évolution du genre romanesque suit bien évidemment celle des idées, notamment littéraires, et ne peut se comprendre en-dehors des mouvements littéraires qui ont marqué l’histoire de la littérature. Pour davantage de détails concernant ces courants, voir cette page.
Nous venons de voir que le mot roman date du Moyen-Âge, et la question de l’antériorité du genre se pose, notamment l’existence de romans dans l’Antiquité. Et effectivement, quelques ouvrages datant de la latinité ou de la Grèce antique correspondent à la définition du roman : ils sont peu nombreux et relatent des histoires d’amour telles que l’œuvre bucolique de Longus, Daphnis et Chloé, écrite en grec vers la fin du IIe siècle après J.-C. Pour le monde romain, citons le Satiricon de Pétrone ou L’Âne d’or d’Apulée, deux romans d’aventure, initiatiques pour l’, satirique pour l’autre (voir les liens pour davantage de détails). Certains textes de Lucien de Samosate sont parfois considérés comme des romans, comme L’Histoire véritable (IIe siècle). Enfin, même s’il appartient clairement au genre épique, l’Odyssée ressemble fortement à un roman, notamment par l’évocation de la figure individuelle d’Ulysse. Bien sûr le mot n’existe pas encore, je le rappelle, les anciens les appellent des récits.
Comme je l’ai indiqué ci-dessus, les romans médiévaux sont rédigés en vers ; parmi les œuvres, les plus connues sont celles de Chrétien de Troyes, romans consacrés aux chevaliers du cycle arthurien, Lancelot ou le chevalier de la charette, Yvain ou le chevalier au lion et Perceval ou le conte du Graal, et qui s’appuient sur un schéma narratif similaire consistant en une quête au cours de laquelle le preux chevalier affronte divers obstacles (voir schéma actantiel). Ces romans d’aventures s’inscrivent dans le contexte lédaire breton (Bretagne et Grande-Bretagne actuels), mais d’autres romans de l’époque relatent des aventures de la mythologie grecque, comme dans l’anonyme Roman de Thèbes.
Au XVIe siècle, le genre est surtout incarné en France par l’écrivain humaniste Rabelais qui développe ses idées à travers les aventures rocambolesques de personnages de géants, Pantagruel et Gargantua qui donneront d’ailleurs leurs noms aux deux premiers romans de l’auteur. Celui-ci défend certes sa vision de l’homme, de l’écation, du pourvoir et de la société, mais il propose à son lecteur de formidables récits caractérisés par une grande force comique et un art de la démesure rarement égalé.