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j’ai vieilli dans la misère et dans l’opprobre, n’ayant que la moitié d’un derrière, me souvenant toujours que j’étais fille d’un pape (Voltaire, Candide)

 


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Le roman et les autres genres narratifs

Les genres dits « narratifs » correspondent à des œuvres rapportant un histoire, un récit. On les distingue par leur longueur, mais aussi par d’autres caractéristiques que je détaillerai ci-dessous. Certains proposent une intention purement narrative, comme le roman, la nouvelle, l’épopée, d’autres y ajoutent une dimension argumentative comme le conte, souvent plus proche de l’apologue, comme nous le verrons.

Le roman

  1. Définition
  2. Origine du mot « roman »
  3. Rapide historique du genre romanesque
  4. Origine du mot « roman »
  5. Origine du mot « roman »
  6. Sous-genres du roman

Définition du roman

Un roman désigne aujourd’hui une œuvre fictive d’une certaine ampleur au centre de laquelle se trouve un personnage dont on relate l’histoire.

En effet, le roman est avant tout une œuvre de fiction, c’est-à-dire inventée par son créateur, en l’occurrence un romancier ; il est possible que celui-ci se soit inspiré d’un fait divers (réel), comme Stendhal pour Le Rouge et le Noir, voire de sa propre existence (il existe des romans dits « autobiographiques »), mais s’il qualifie son livre de roman, l’auteur reconnaît implicitement que tout ou partie provient de son imagination.

D’autre part, il s’agit d’un texte assez long, ce qui permet de le distinguer de la nouvelle ou du conte, autres genres narratifs. Certes, la longueur d’un roman peut varier (entre les 120 pages de La Chute de Camus ou du Lac de Kawabata et les 1500 pages des Misérables de Victor Hugo), mais elle s’avère nécessaire pour construire les étapes successives constituant la narration.

Le roman est effectivement un récit racontant les aventures d’un individu, le personnage principal : celui-ci verra donc son histoire évoquée en détail (théoriquement) de sa naissance (réelle ou symbolique) jusqu’à sa mort (ou la fin d’une période essentielle ou d’un accomplissement) – bien sûr aucun roman ne suit exactement ce schéma pour diverses raisons (naissance peu intéressante, recherche d’une fin « heureuse », ordre des événements non chronologique, par exemple) ; le romancier ne s’intéresse pas seulement à l’enfance, la vie sociale et amoureuse de son personnage, il crée autour de lui un monde en cohérence avec lui et qui interagit avec lui (d’autres personnages, des lieux, des intrigues secondaires), donnant ainsi une épaisseur à l’être qu’il a créé.

Origine du mot « roman »

Le nom « roman » possède la même étymologie que l’adjectif roman(e) (comme dans l’art roman ou les langues romanes, bien qu’il ait deux sens différents dans ces deux expressions, attention), puisqu’il provient du latin Romanus (qui signifie « romain ») ; ce nom a d’abord désigné la langue issue de l’évolution du latin et parlée jusqu’au Xe siècle dans les territoires issus de l’Empire romain et notamment dans ce qui deviendra la France, langue parlée par le peuple et qui deviendra l’ancien français, puis le moyen français et enfin le français (je simplifie les étapes et détails de l’évolution) ; le roman a fini par caractériser une œuvre, souvent narrative et en vers, écrite dans cette langue courante, et non pas dans la langue savante (le latin classique). Ainsi s’expliquent les titres du Roman de Renart ou du Roman de la Rose. L’utilisation du vers subsite encore dans les romans de chevalerie de Chrétien de Troyes (XIIe siècle), puis est définitivement abandonnée au profit de la prose.

Rapide historique du genre romanesque

L’évolution du genre romanesque suit bien évidemment celle des idées, notamment littéraires, et ne peut se comprendre en-dehors des mouvements littéraires qui ont marqué l’histoire de la littérature. Pour davantage de détails concernant ces courants, voir cette page.

L’Antiquité

Nous venons de voir que le mot roman date du Moyen-Âge, et la question de l’antériorité du genre se pose, notamment l’existence de romans dans l’Antiquité. Et effectivement, quelques ouvrages datant de la latinité ou de la Grèce antique correspondent à la définition du roman : ils sont peu nombreux et relatent des histoires d’amour telles que l’œuvre bucolique de Longus, Daphnis et Chloé, écrite en grec vers la fin du IIe siècle après J.-C. Pour le monde romain, citons le Satiricon de Pétrone ou L’Âne d’or d’Apulée, deux romans d’aventure, initiatiques pour l’, satirique pour l’autre (voir les liens pour davantage de détails). Certains textes de Lucien de Samosate sont parfois considérés comme des romans, comme L’Histoire véritable (IIe siècle). Enfin, même s’il appartient clairement au genre épique, l’Odyssée ressemble fortement à un roman, notamment par l’évocation de la figure individuelle d’Ulysse. Bien sûr le mot n’existe pas encore, je le rappelle, les anciens les appellent des récits.

Le Moyen-Âge

Comme je l’ai indiqué ci-dessus, les romans médiévaux sont rédigés en vers ; parmi les œuvres, les plus connues sont celles de Chrétien de Troyes, romans consacrés aux chevaliers du cycle arthurien, Lancelot ou le chevalier de la charette, Yvain ou le chevalier au lion et Perceval ou le conte du Graal, et qui s’appuient sur un schéma narratif similaire consistant en une quête au cours de laquelle le preux chevalier affronte divers obstacles (voir schéma actantiel). Ces romans d’aventures s’inscrivent dans le contexte lédaire breton (Bretagne et Grande-Bretagne actuels), mais d’autres romans de l’époque relatent des aventures de la mythologie grecque, comme dans l’anonyme Roman de Thèbes.

La Renaissance

Au XVIe siècle, le genre est surtout incarné en France par l’écrivain humaniste Rabelais qui développe ses idées à travers les aventures rocambolesques de personnages de géants, Pantagruel et Gargantua qui donneront d’ailleurs leurs noms aux deux premiers romans de l’auteur. Celui-ci défend certes sa vision de l’homme, de l’éducation, du pouvoir et de la société, mais il propose à son lecteur de formidables récits caractérisés par une grande force comique et un art de la démesure rarement égalé.

Les sous-genres du roman

Les sous-genres du roman

La nouvelle

L’épopée

Le conte


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